Lǎo Zǐ (V-IIe siecle av. JC?) est un philosophe chinois
道 德 經 (Dào dé Jīng)
Section 8

L’homme de bien suprême est comme l’eau
L’eau, bénéfique à tout n’est rivale de rien
Elle séjourne aux bas-fonds, dédaigneuse de chacun
De la Voie, elle est toute proche
Choisis un bon terrain pour ta demeure
Choisis le profond pour ton cœur
Choisis envers autrui la bienveillance
Choisis en parole la vérité
Choisis en politique le bon ordre
Choisis en affaire l’efficacité
Choisis pour agir l’opportunité
Ne rivalise point: tu seras sans reproche
Section 9
Qui saisit et remplit sans-cesse
Ferait mieux de s’arrêter
Qui bât sans cesse un glaive et sans-cesse l’aiguise
La lame en sera vite usée
Qui accumule en sa maison l’or et le jade
N’en pourra défendre l’entrée
Qui tire orgueil de la richesse et des honneurs
Tend l’échine aux calamités
Besogne faite, va-t’en
Telle est la Voie du Ciel
Section 11
Bien que trente rayons convergent au moyeu
C’est la vide médian
Qui fait marcher le char
L’argile est employée à façonner des vases
Mais c’est du vide interne
Que dépend leur usage
Il n’est chambre ou ne soient percés porte et fenêtre
Car c’est le vide encore
Qui permet l’habitat
L’être a des habitudes
Que le non-être emploie